SFAX 2012. Colloque International.: Design et rêves de réalités


SFAX 2012. Colloque International.

Nous pouvons penser en tant que créateur, esthétique industrielle, utiliser des méthodes liées à l’informatique et l’ordinateur avec  cette étonnante capacité à créer autour du nouvel objet un univers inconnu, virtualité dans la quelle vont évoluer des créatures virtuelles, des formes de vie, des objets du quotidien redevenus intéressants.

Design et rêves  de réalités

Simuler la vie.
Designer, artiste, pour l’émergence d’une création interactive autonome.

En quoi cette théorie peut-elle contribuer à l’essor de votre recherche empirique ou bénéficier d’autres recherches pratiques?
Re-penser les imaginaires par la symbolique des images perçues.
Comment comprendre l’imaginaire dans l’ordinaire de  notre époque ?

La forme des langages et l’utilisation de certains mots démontrent une notion particulière déjà mise en évidence chez Heidegger : les mots sont des freins à notre expression.  Ils ne se reconnaissent qu’au travers des expressions complètes. Ce travail sur l’ordinaire ne peut être qu’un travail de recherche et non un travail d’inspiration. Il faut y apercevoir le sens du langage et des mots dissociés des mythes de ce même langage et de ces mêmes mots. Le message de l’ordinaire identique à tous dans sa formule initiale, du lever au coucher et dans les ordres horaires qui commencent à se différencier pour tout être vivant[1] selon ses utilités journalières, se dévoile comme étant un plan instinctif concernant toute vie, ramenée au plus petit dénominateur commun: manger, digérer, évacuer. Chacun verra dans n’importe lequel de ces mots des hypothèses d’image[2], images qui vont apporter des solutions à leurs résolutions.

A notre connaissance de l’ordinaire, il m’est nécessaire de re-penser cet ordinaire.

Avant tout, portons un regard sur le fondamental de la spécificité du design.
Le DESIGN est fabrication d’un matériau. Ce matériau, c’est le DESIGN. Design Produit, design communication, design environnemental (bien que pour cette partie mon doute soit réel).  Le design ne peut pas être compris seulement à partir de ces conditions de possibilités : sujet d’études, actes d’études, action de l’étude, métadesign de l’étude, évolution du produit, révolution de produit, objet d’études et résultat d’études, ni seulement en tant qu'évaluation, voire typicité ou image iconique. Ce n’est d’ailleurs pas comprendre une idée de produit que de ne prendre que ce qui la rend possible. Il nous faut aussi prendre l’idée de cette chose en considération pour sa compréhension. Raison de plus pour prendre et étudier toute forme d’idée sur le design pour comprendre le design. Les designers sont un résultat de cette dernière compréhension.
En création il s’agit de simuler une réalité, simuler une forme vivante qui est représentable et ne connaissant aucune identité antérieure. Les historiques et les  cultures d’entreprise (formes de vie avec tous les petits riens et les grands moments qui font une entreprise) vont permettre des démarches avec d’autres entités techniques, technologiques avant toutes logiques commerciales ou financières. Il faut avant toutes décisions d’axe d’études accepter la perte de contrôle en laissant aller les cognitions : trajet entre supposé et réalité. Il faut entreprendre la simulation des démarches artistiques. L’ordinateur maintenant peut répondre à bon nombre de problèmes. Nous faire utiliser la machine comme collaborateur. Toutes ces unités virtuelles sont en mesure de simuler des règles supposées. L’existence d’une quantité impressionnante d’outils capable de reproduire, de continuer, d’adapter des idées à des conventions industrielles font admettre de manière approximative la dynamique, les modèles optiques mais aussi certains comportements de nos cerveaux. Rien ne pourra se faire sans la maîtrise de la mise en volume ou de la mise en aspect d’un projet si le cerveau qui le pense ne sait pas dessiner.
Cette affirmation est à prendre avec beaucoup de précautions.

Il n’est évidemment pas en mesure de simuler toutes les règles. Il ne peut apprécier et ne peut deviner ce qui n’existe pas. La nécessité d’un modèle, d’une modélisation d’un objet d’un processus est une source obligée afin de restituer toutes les règles donnant la sensation du réel, de la réalité. La machine ne peut créer tout au plus qu’un modèle adapté à l’aspect de la réalité que nous souhaitons analyser. Tout « designer » possède le rêve d’avoir, un jour, mis sur les marchés un objet du quotidien reconnaissable à sa seule vision de près ou de loin. D’avoir son nom devenir générique. Un réfrigérateur = un FRIGIDAIRE. Un stylo bille = un BIC. Etc…..Nous pourrons associer tous les ingénieurs et tous techniciens, maquettiste suivis après coup et après ce travail de prospective et  tous les autres corps de métiers ; tous les concepteurs ayant le même souci technesthétique.
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[1] Je parle des Êtres vivants tels qu’ils se reconnaissent dans notre nature concernant l’animalité et tant que l’humain n’aura pas compris cette forme d’évolution qu’il faudra un beau jour tenir compte que le règne végétal puisse avoir son mode de compréhension entre les « individus » plantes. Les hindous entretiennent ce dictat que seules les plantes ont un vrai pouvoir de se refaire et se réhabiliter une partie blessée ou manquante suite à un inconvénient majeur.
[2] Bernard Troude, La Rose, un matériau…, édition Université d’Ottawa, les cahiers de l’idiotie, publication des recherches sur la merde. Ottawa Canada, 2011